L'équipe d'aujourd'hui:
Gasquet, la tête ailleurs
« J’AIME PAS L’ATTITUDE, y avait pas de jus, il y a des matches à oublier… » Spectateur agacé d’un triste Gasquet-Melzer (6-4, 6-3) truffé de fautes directes et de grimaces lancinantes du Français, Éric Deblicker, l’entraîneur, synthétisait la pauvreté du spectacle qu’il venait de voir.
Menacé sur chacun de ses engagements au premier set, incapable de saisir les occasions au second, Gasquet a plus maugréé que joué face à l’atypique gaucher aux multiples facettes pour casser le jeu : agression en retour, amorties multiples, l’Autrichien fut largement le plus opportuniste par conditions venteuses. On pourra toujours regretter chez le numéro 1 français un tel manque d’investissement dans un Masters Series. Mais Gasquet savait pourquoi il était passé au travers. « Je m’en veux au niveau de l’attitude, mais je n’ai tellement pas de plaisir dans ces conditions-là ! Le court était moisi, les ramasseurs étaient nuls, il n’y avait pas de recul pour défendre, j’ai mal partout, j’avais peur avec le froid dans l’optique de Roland-Garros et je me sens fatigué. J’ai le contrecoup du début de saison où je fais partie de ceux qui ont le plus joué. J’ai vraiment besoin de couper trois jours… »
Inquiétant pour Roland-Garros ?
Oui et non. Si le comportement de Gasquet fut consternant hier, cette contre performance ne signifie rien en termes de jeu. Reboosté, le Français devrait
être prêt pour la quinzaine.